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Arthur, super-mécano prêt à tout pour vos Motto

Arthur, super-mécano prêt à tout pour vos Motto

Décris-toi en quelques mots !

Un passionné de vélo depuis toujours

Je m’appelle Arthur Caffet, je suis natif d’un petit village de la région de Reims et je vis à Paris depuis 2009. J’ai travaillé pendant 12 ans en tant qu’ingénieur développement dans l’industrie cosmétique. J’ai toujours été passionné de vélo

Un jour, dans le cadre d’un processus d’embauche assez long pour un poste de responsable de bureau d’études, j’ai eu l’occasion de visiter un atelier vélo. Lors de cette visite, j’ai pu voir qu’ils cherchaient un responsable d’atelier, des mécanos, etc. 

Par curiosité, j’y suis allé et j’y suis resté. J’ai été engagé en tant que mécanicien lors d’un entretien au pied levé et j’ai rangé mon costume cravate. Je l’ai mis dans ma sacoche avec tous mes parfums, j’ai posé ça dans un placard et après, c’était parti pour faire du vélo !

Une expérience du free floating

À partir de 2019, j’ai travaillé dans cet atelier pour Jump by Uber. J’ai commencé en tant que mécanicien de base puis j’ai évolué. Je me suis développé au fur et à mesure sur les réparations électroniques. Ça m’a permis de devenir superviseur chez Uber. 

Après le Covid, Jump a été réinjecté dans Lime et j’ai été cédé avec les murs et les vélos (rires). J’ai pris le poste de Team Lead, ou responsable d’équipe. On a commencé avec seulement cinq mécaniciens et on est monté jusqu’à 50 en 2022.

Ensuite, j’ai été chargé des lancements des nouveaux produits Lime. Ça m’a permis d’assurer le lancement de neuf véhicules, dont le scooter électrique. 

La rencontre avec Motto 

J’ai eu l’occasion de rencontrer Antoine Bouttier et Driss Ibenmansour qui m’ont contacté par un responsable d’atelier qui leur avait recommandé mon profil.

Je suis Vehicle Ops Manager, je suis donc en charge de toute la partie mécanique, de la supervision des bonnes méthodes auprès de nos réparateurs outsourcés et in-house, et aussi en charge de la partie sourcing de pièces et de l’évolution potentielle d’un nouveau vélo.

Chez Motto, j’ai été séduit par le prototype qu’ils avaient développé et aussi par l’ambition concrète de lancer un véhicule propriétaire. L’idée était de créer leur modèle avec pas mal de points techniques qui avaient été bien pensés et réfléchis. C’est ce qui m’a poussé à les rejoindre. C’est une ambition, une envie qui était palpable et que je ne pouvais pas ne pas rejoindre.

Comment te déplaces-tu aujourd’hui ?

Un Motto un peu spécial

J’ai mon propre Motto. Mais c’est un Motto un peu spécifique. J’ai monté sur mon vélo toutes les pièces qui ne fonctionnent pas en général, pour les éprouver, voir leur point de rupture et ce qui pose problème. 

Il est donc bruyant, pas forcément très confortable, mais cela me permet de tester pas mal de choses sur la partie rayonnage, roues, moteur, contrôleurs, etc. 

Un gain de temps conséquent

Quand on a des retours négatifs de nos clients, j’essaye de trouver des solutions et des quick fixes pour que le client puisse repartir avec son vélo rapidement et qu’il soit content.

Ça me fait gagner pas mal de temps parce que j’arrive à comprendre les problèmes des clients que je n’aurais pas forcément vus en regardant uniquement la mécanique ou l’électronique.

C’était ton idée de conduire un vélo muni de pièces dysfonctionnelles ?

Oui, c’est quelque chose que j’ai toujours fait dans le cadre des lancements de produits. Le pire, c’était quand j’ai travaillé sur le scooter électrique chez Lime. J’ai quand même monté intégralement un scooter au quatrième étage de mon immeuble. À ce moment-là, je pense que ma voisine s’est dit que j’étais un peu fou (rires). 

Ça me permet de m’approprier le véhicule, de le pousser un peu dans ses retranchements et de voir ses limites. À partir de là, je peux commencer à penser à l’évolution du produit et envisager sa viabilité par rapport au marché. 

Il y a donc pas mal d’enjeux derrière tout ça. C’est ce que je faisais aussi dans l’industrie cosmétique, même si tester les palettes et les parfums, c’était une autre histoire (rires).

Pourquoi Motto est une super option selon toi ?

Un véritable besoin

J’ai beaucoup connu le modèle du free floating. J’ai vu son explosion et ses limites et les politiques d’investissement qui commençaient à freiner un peu. Et pourtant, il y avait un besoin concret. 

On a traqué un vélo qui se déplaçait de bars en bars en fin de soirée, qui avait les deux pneus crevés, mais que les gens continuaient à utiliser. Et ce n’est pas vraiment un cas unique, c’est assez fou. Donc il y a vraiment un marché, un besoin. 

Une bonne réponse aux envies des clients

Aujourd’hui, l’idée est d’avoir une offre qui matche véritablement avec les envies des clients. En termes de standing, le free floating est vraiment une entrée de gamme.

Mais il y a une clientèle pour des gammes un peu plus élevées et des offres un peu plus sécurisantes, qui correspondent mieux à certains besoins. La location permet de mieux se situer par rapport à l’achat d’un vélo électrique avec assistance, pour lequel on est sur des gammes de prix à peu près de 3 000 €, ce qui est un prix assez élevé ! 

Il y a une clientèle qui n’a pas forcément ces moyens-là, mais qui a quand même les moyens de pouvoir payer des abonnements. Notre offre s’aligne avec le Pass Navigo et avec les moyens de locomotion classiques. Donc je trouve que l’offre Motto est vraiment bien adaptée au marché. 

Quel est ton trajet quotidien à Motto ?

Je vis à la Garenne-Colombes et les bureaux de Motto se trouvent dans le Marais. Je fais donc une vingtaine de kilomètres par jour pour aller au bureau.

Quel trajet empruntes-tu ?

Je passe par les grands axes, notamment la Rue de Rivoli. Et j’arrive à avoir 90 % de mon trajet qui est sécurisé avec des pistes cyclables quand je vais rue des Archives. 

Et j’avoue que c’est assez contre intuitif, mais je me fais un devoir de passer par l’Arc de Triomphe et d’en faire le tour. J’ai l’impression d’être un vainqueur du Tour de France quand je passe là (rires). C’est assez agréable de faire un peu comme les touristes, de passer sur les Champs Élysées, etc. Les pistes touristiques sont très belles. Je descends jusqu’à la Place de la Concorde, puis je remonte la rue de Rivoli.

Alt title: Le trajet quotidien d’Arthur, de chez lui au siège de Motto

Alt Body: Quand il ne va pas dans son atelier à Clichy, Arthur se rend dans le Marais et met un point d’honneur à passer par les Champs Élysées

Quelle est ta piste préférée dans Paris ?

Je suis assez fan des quais de Seine, notamment en partant des Halles et en remontant jusqu’à la Bastille. Il y a pas mal d’animation, surtout au printemps et en été. Les bars sont ouverts et je croise assez souvent des gens que je connais. C’est souvent un point de rendez-vous avec mes amis.

Alt title: La piste préférée d’Arthur : les quais de Seine

Alt Body: Les quais sont toujours plein d’animation et propices aux rencontres

Y a-t-il une piste que tu n’aimes pas du tout à Paris ?

Oui, c’est entre Pigalle et Barbès-Rochechouart. L’accès à la piste cyclable est presque toujours en angle et pas super agréable. En fait, les vélos se poussent, la voie n’est pas praticable, elle bifurque tout du long. 

Et le peu de section qu’on va partager avec des véhicules lourds, on est projeté devant eux et eux sont lancés dans leur voie. C’est la voie la moins sécurisante pour moi et j’évite en général de l’intégrer à mon itinéraire.

Alt title: La piste la moins sécurisante selon Arthur

Alt Body: Entre Pigalle et Barbès-Rochechouart, la piste est entrecoupée de passages partagés avec des voitures et des véhicules lourds

Quels sont tes conseils pour les cyclistes ou pour les personnes qui ne font pas encore de vélo dans Paris ?

Prendre de l’avance

Après, l’idée est de prendre un peu plus d’avance sur ses itinéraires quotidiens, autant que possible. Il vaut mieux profiter et prendre le temps, anticiper et éviter toutes les voies partagées avec des véhicules lourds. 

Ça peut nécessiter d’avoir un itinéraire un peu moins intéressant en termes de temps, mais qui soit plus sécurisé avec des pistes cyclables. Et d’avoir un itinéraire bis dans le cas où l’on est vraiment pressé. 

Être bien équipé

Ce que je conseillerais, c’est d’avoir des gants de moto légers d’été qu’on peut utiliser toute l’année, qui ont des coques qui protègent les métatarses, donc les mains et les doigts en cas de chute. Je conseille l’usage d’un casque aussi, bien sûr.

Utilises-tu d’autres accessoires sur ton vélo ?

Oui, j’ai un porte-bagage avec une sangle élastique à crochet que je laisse systématiquement sur mon vélo. Quand j’ai quelque chose de lourd à porter, c’est hyper pratique.

J’avais un panier, mais j’ai dû l’enlever pour avoir la même expérience que les clients, qui n’y ont pas encore accès. Toujours est-il que le panier plus le porte-bagages, ce sont deux éléments qui font qu’on s’approprie son vélo et qu’on l’intègre plus facilement dans son quotidien.

Est-ce que tu as un pire souvenir à vélo à partager ?

Attention à qui on a affaire

En 2020, j’ai été percuté par une voiture de plein fouet à l’arrière. J’ai eu un traumatisme crânien et je suis tombé sur le front. Il m’en reste une cicatrice et j’ai eu trois jours d’hospitalisation. 

Il y a eu une enquête de police. Le véhicule qui m’a littéralement foncé dessus. Il est bien possible que ça soit un véhicule avec lequel j’avais eu des anicroches à un feu rouge. 

Donc il faut bien faire attention à qui on a affaire. Il y a parfois des gens qui sont un peu fous et dans ce genre de situation, il vaut mieux passer sa route. Heureusement, je n’ai pas eu d’autres problèmes que ma cicatrice.

Est ce que tu as un bon souvenir à partager, pour finir sur une note positive ?

Les ateliers participatifs

Il y a deux ou trois ans, à côté de mon boulot, j’allais chez SoliCycle. Ils ont un atelier sur les quais de Seine. En fait, pour 20 €, on peut intégrer cet atelier participatif, qui met à disposition tout le matériel qu’il faut pour réparer son vélo. On explique aux gens comment faire cela eux-mêmes, etc. 

Il y avait une véritable émulation à cette période. C’était plutôt cool de parler avec des gens qui étaient intéressés, qui avaient des besoins. Ils avaient parfois des vélos dans des états… C’était presque un cauchemar (rires).

Un monde du vélo open source

Dans le monde du vélo, le partage des connaissances est quelque chose de très développé. C’est un peu comme ce qui est fait dans la tech où il y a deux politiques : il y a la propriété sur le développement et la notion d’open source, comme pour Linux. Dans le monde du vélo, c’est plutôt le modèle Linux, open source. 

C’est un univers formidable où se côtoient des entreprises qui ont des intérêts économiques et tout un pôle associatif qui soutient indirectement ces entreprises. L’expansion du marché est très saine grâce à cet équilibre. 

Le mot de la fin ?

Bon ride à tous ! Et à très vite au sein des ateliers Motto.

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