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Le papa-cycliste – Confessions de Pierre-François, cofondateur de Motto

Pierre-François, CTO de Motto, nous raconte tout sur son expérience Motto.

Aujourd’hui, on vous présente Pierre-François, cofondateur et CTO de Motto. Application mobile, site web, vélo connecté, assurance électriqe — toute la partie technique de Motto, c’est lui et son équipe ! 

Pierre-François est aussi papa. Ainsi, tous les matins et tous les soirs, il fait une partie de son trajet à vélo avec son bout de chou. 

Pistes préférées (et pistes à éviter), conseils pour les parents-cyclistes, pourquoi faut-il être parano à vélo — découvrez tous ses secrets dans notre article. 

Pourquoi Motto ? 

En fait, l’idée de Motto est partie d’un objectif très simple : rendre le vélo accessible au plus grand nombre. J’ai baigné dans le vélo depuis toujours, du coup, pour moi, c’était une évidence. 

Pourtant, aujourd’hui, acheter un vélo électrique neuf coûte cher. Pour se procurer un bon vélo électrique, il faut sortir près de 2 500 €, parfois même 3 000 €. Une sacrée somme qui constitue un vrai frein à l’achat. 

Le système de location de vélos en libre-service n’est pas forcément non plus la meilleure alternative à l’achat. Prenons par exemple le Vélib. L’idée est bien et c’est un moyen de locomotion pratique pour se déplacer dans Paris. Pourtant, dans les faits, trouver un Vélib qui fonctionne peut parfois devenir un véritable défi. C’est frustrant et c’est dommage. 

D’où l’idée de Motto : donner accès à des super vélos électriques en abonnement pour le prix d’un pass navigo. Je pense pour le coup que le système d’abonnement se prête très bien aux trajets à vélo !

Comment te déplaces-tu ? 

Cela fait presque 20 ans que je fais la majorité de mes déplacements à vélo. Fun fact : j’ai eu une moto pendant quelques années, mais cela fait 10 ans que je ne l’utilise plus. 

J’utilise à la fois les vélos électriques et traditionnels. Je suis forcément un grand adepte des vélos Motto, notamment lorsque je dois transporter mon fils. Un peu d’assistance électrique n’est alors pas de refus. 

En gros, je dirais que je fais du 50/50 selon mes trajets et mon envie du moment. 

Quel est ton trajet quotidien à vélo ? 

J’habite à Saint-Ouen, au nord de Paris et les bureaux de Motto sont au cœur du Marais, rue des Archives. Mon trajet, c’est en fait une ligne droite ! 

Je passe notamment par Barbès et le fameux boulevard de Magenta, avec sa toute petite piste cyclable. Je ne suis pas certain que c’est le trajet le plus sûr de Paris. Il faut vraiment être un cycliste aguerri pour emprunter ce trajet tous les jours sans prendre trop de risques. 

Quelles sont tes pistes préférées dans Paris ? 

J’ai 2 pistes préférées — qui sont objectivement les 2 meilleures pistes cyclables de Paris. Oui, mon top n’est pas forcément très original. 

La piste des quais de Seine

Les quais de Seine sont devenus très agréables ces dernières années ! Il y a 15 ans, je les empruntais à moto. Il n’y avait que des voitures. Aujourd’hui, il n’y a plus que des passants et des vélos. 

Le petit + : il y a plein de choses à voir. 

La piste de la rue de Rivoli

C’est une piste très bien aménagée. Il y a beaucoup d’espace, très pratique pour doubler par exemple, les passages piétons sont très bien indiqués et on s’y sent en sécurité à l’inverse des pistes cyclables plus étroites. 

C’est tout simplement l’une des pistes les moins dangereuses de Paris

Le bois de Boulogne

Alors, ce n’est pas vraiment une piste, mais c’est une balade très agréable à faire à vélo, avec ou sans enfants. 

À Paris, c’est rare de trouver un endroit aussi vert. Alors, je ne peux que recommander de faire du vélo dans la forêt, autour du lac du bois de Boulogne. C’est très agréable, on se sent complètement en dehors de la ville. 

Le petit + : On peut même y apercevoir des animaux !

Quelles sont les pistes que tu aimes le moins ? 

Toutes les pistes, où les vélos sont à l’étroit entre les voitures et les piétons, sont beaucoup plus dangereuses

Je n’aime vraiment pas la piste de Magenta et celle qui longe la ligne 2 du métro. Ces pistes sont cachées derrière les arbres, donc les piétons ne voient pas les vélos. 

As-tu un conseil pour un cycliste parisien ou urbain de manière générale ? 

Être parano

Mon meilleur conseil, c’est de faire gaffe et d’être un peu parano. 

Quand je conduis, je me prépare toujours au pire : à la portière qui s’ouvre sur la voie cyclable, au piéton qui s’engage sans me voir… Savoir anticiper les erreurs des autres est clé pour se protéger et être en sécurité à vélo

Être bien équipé

Je conduis rarement sans mon casque et mes gants, et évidemment le soir, j’allume mes lumières à l’avant et à l’arrière. C’est un peu mon passé de motard qui me rattrape. 

Je pense que les cyclistes ne se rendent pas forcément compte qu’ils ne sont pas visibles quand il fait nuit par les automobilistes et les piétons. 

Ne pas oublier sa sonnette

La sonnette est très importante aussi sur les pistes cyclables, surtout à Paris. 

C’est à la fois efficace pour éviter les piétons et pour prévenir d’autres cyclistes quand on compte les doubler ! 

Bien penser à resserrer les roues 

À dix-huit ans, j’ai fait une grosse chute en rentrant de soirée. Ma roue s’est détachée alors que je descendais les Champs-Elysées. 

Je ne me suis pas blessé, j’ai eu beaucoup de chance. Mais, du coup, aujourd’hui, je prends toujours le temps de bien resserrer ma roue avant pour éviter que cela ne se reproduise. Vaut mieux prévenir que guérir !

Quels sont tes accessoires indispensables à vélo ? 

J’ai souvent le siège bébé sur le vélo. Sinon, je transporte constamment dans mon sac, mon matériel de pluie au cas où : un pantalon et un K-way. 

Sur mon vélo personnel, j’ai également de quoi changer un pneu crevé, une chambre à air de rechange, une clé pour démonter et remonter la roue et une petite pompe pour regonfler ma chambre d’air si je la change. 

Des conseils pour les parents cyclistes ?

J’emmène mon fils tous les jours depuis qu’il a 9 mois 

En fait, dès qu’un enfant peut s’asseoir, on peut le mettre sur un siège bébé. Mon fils est gardé pas loin de chez moi. Du coup, depuis qu’il a 9 mois, je fais le début du trajet avec lui tous les matins et je le récupère le soir. 

Un conseil pour les parents cyclistes

Ce n’est pas forcément très original et j’imagine que tous les parents le sont : mais il faut être doublement vigilant lorsqu’on transporte son enfant à vélo. Ne surtout pas oublier le casque, avoir de la lumière, etc. 

Siège bébé et vélo

Si vous avez un siège bébé, n’hésitez pas à bien vérifier que vous pourrez le mettre sur votre vélo. 

En fait, la distribution du poids sur le vélo change (il y a beaucoup plus de poids sur la roue arrière) et le vélo doit être suffisamment solide pour tenir. Je ne suis pas certain, du coup, que des vélos un peu rétro, parfois moins solides, soient adaptés pour les sièges bébé. 

Y a-t-il quelque chose qui te manque aujourd’hui dans ta pratique du vélo ?

Chez Motto, on aimerait bien lancer un vélo cargo ou un vélo à long-tail, 

On voit de plus en plus de vélos sur lesquels on peut mettre 1 ou 2 passagers à l’arrière – pas forcément que des bébés, mais aussi des enfants. J’aimerais continuer de pouvoir me déplacer avec mes enfants à Paris à vélo, sans attendre qu’ils aient l’âge adéquat pour en faire à leur tour.

Un dernier mot ?

J’aime faire du vélo et j’adore ce projet. 

Mon amour pour le vélo remonte à mon enfance. Mon père est fan de vélo. Il regarde les courses de cyclisme et le Tour de France religieusement tous les ans. Quand j’étais petit, nous avions plus de trente vélos pour toute la famille ! 

Forcément d’un point de vue personnel, ce projet compte beaucoup pour moi. Je pense aussi que Motto peut avoir un véritable impact positif sur Paris. On voit de moins en moins de voitures dans la ville, de plus en plus de Paris. 

Du coup, je suis content d’aider, à mon échelle, à rendre les villes plus agréables à vivre.